24 JUILLET : Camille Azema a terminé la partie création de la résidence 2020
24 JUILLET : Camille Azema a terminé la partie création de la résidence 2020
Arrivée le 2 mars à Taintrux , Camille s'est installée pour sa résidence dans le logement mis à sa disposition par l'Association Turbulence , dans les locaux de la maison Mosaïque.
MAIS à la mi-mars la pandémie de Covid et venue remettre en cause toute l'organisation prévue.
Elle a du quitter précipitemment son studio pour vivre le confinement en famille à Belfort.
En juin, les conditions de déplacement s'étant assouplies , et ayant la certitude de retrouver à Taintrux un lieu indemne de risques de contamination elle est revenue pour travailler dans l'atelier de l'association.
Toutefois il ne lui a pas été possible de retrouver son hébergement initial et c'est le céramiste Thiébaut Chagué qui l'a généreusement accueillie à son domicile.
A partir de ce moment a commencé pour elle une intense période de création artistique.
Bien qu'ayant commencé ses créations avant son éloignement , elle a eu le sentiment à son retour de se trouver devant une page blanche , un vide à combler dans lequel "elle a puisé une source d'inspiration qu'elle ne soupçonnait pas voir naître entre ses doigts et avec une telle énergie".
Confortée dans sa démarche par les conseils de Thiébaut, Camille s'est lancée dans la création de grandes colonnes qui se sont habillées de volutes sculptées de plus en plus élaborées au fur et à mesure où elle avancait dans sa création: une trentaine de pièces au total.
En quelques mots elle nous résume ses impressions:
« Mon séjour à Taintrux au sein de la résidence Terre-Plein a pris fin le 24 juillet.
C'est donc le moment pour moi, à trois mois de la cuisson, de revenir sur les temps forts passés et à venir.
Au cours de ce temps de production j'ai pu voir mon travail s'enrichir et évoluer (taille des pièces, travail des bases des sculptures, développement de différents drapés...).
Je me suis également interrogée à propos de la cuisson à bois qui m'a posé beaucoup de questions : comment travailler les engobes/émaux à hautes température et les effets de la flamme sur la terre, mais aussi des questionnements sur le plan d'enfournement.
Cela n'a pas toujours été évident, mais grâce à un travail quotidien et des échanges toujours fructueux avec Thiébaut Chagué, j'ai pu surmonter les craintes liées à la cuissons Anagama et développer une série de sculptures aux drapés texturés.
Je quitte la résidence satisfaite de l'évolution de mon travail et des pièces réalisées, avec cependant une légère appréhension de la cuisson Anagama. Celle-ci aura aura lieu la semaine du 19 au 25 octobre. Ce sera une première pour moi.
Il en découlera une exposition personnelle au CEPAGRAP à Saint-Dié-des-Vosges du 16 janvier au 20 février 2021. »
© Photos Francis BOURGER